La peur de l’attachement touche environ 40 à 50% de la population. Un chiffre élevé, d’autant plus lorsque l’on connaît les ravages que cette peur peut provoquer dans les relations. Regardons ensemble de plus près ce qu’est la peur de l’attachement, quels sont les différents styles d’attachement et comment vaincre cette peur.
Peur de l’attachement, de quoi parle-t-on ?
La peur de l’attachement correspond à la difficulté à tisser des liens émotionnels avec les autres. Cette capacité à se connecter se développe principalement durant l’enfance. Ainsi, une relation saine entre l’enfant et ses parents (ou toute personne responsable de lui) augmente sa capacité à développer à son tour des relations saines tout au long de sa vie. Au contraire, un enfant qui a vécu des traumatismes sera plus susceptible de développer des troubles de l’attachement à l’âge adulte.
Les différents styles d’attachement chez l’adulte
En 1969, John Bowlby, psychiatre et psychanalyste, a mis au point la théorie de l’attachement, désormais largement utilisée en psychologie. Il y explique la mécanique des interactions interpersonnelles et les 4 différents styles d’attachement (sécurisé, anxieux, évitant, désorganisé). Chaque style d’attachement nous a été transmis par nos parents ou par les personnes responsables de nous durant notre enfance. Il devient alors notre manière à nous de créer des liens avec les autres. Ces styles d’attachement ne sont pas définitifs. Il est possible de changer de « catégorie » selon nos expériences de vie, nos traumas, nos guérisons.
Attachement sécurisé
Une personne au style d’attachement sécurisé est une personne qui est capable d’exprimer ouvertement ses émotions. Elle a grandi dans un environnement où elle se sentait en sécurité, comprise, soutenue et valorisée 🤩.
Elle a confiance en elle et se lie facilement aux autres. Elle grandit grâce à la relation sans en dépendre.
Attachement anxieux
Une personne au style d’attachement anxieux a le plus souvent grandi dans un environnement inadapté et instable. Ses parents ont répondu à ses besoins durant l’enfance de manière irrégulière. Il peut également arriver qu’ils aient été trop protecteurs ou intrusifs, voire qu’ils se sont servis de l’enfant comme un moyen d’assouvir leur propre besoin d’amour et de réconfort.
L’enfant est alors confus et doute de la fiabilité de ceux qui sont responsables de lui. Au fil du temps, il développe une peur de l’abandon et du rejet 😨 ainsi qu’une faible estime de soi.
Une fois adulte, une personne avec un attachement anxieux aura un grand besoin d’attention et de soutien pour être rassurée. Elle aura tendance à développer une dépendance affective, de l’anxiété et à sur-interpréter les actions et le comportement de son partenaire.
Attachement évitant
Un attachement évitant est le résultat d’un manque de soutien de la part des parents. L’enfant apprend à ne pas exprimer ouvertement ses émotions car il sait qu’il ne recevra pas de réponse à ses besoins, ou qu’ils seront rejetés par manque de disponibilité émotionnelle de ses parents 🙅♀️🙅♂️. Ces derniers attendent de l’enfant d’être fort, indépendant et sérieux.
Une fois adulte, une personne à l’attachement évitant sera, de fait, très indépendante. Elle n’attendra pas que les autres la rassurent ou la soutiennent. Elle préfèrera être seule et pourrait avoir des difficultés à créer des liens avec les autres, pour se protéger et maintenir son autonomie et sa liberté.
Attachement désorganisé
L’attachement désorganisé ou craintif-évitant se développe quand l’enfant perçoit sa source théorique de sécurité comme une source de peur. Ceci peut faire suite à un traumatisme ou un abus, à la négligence de ses parents sur ses besoins physiques et émotionnels, ou bien au fait d’être témoin d’un abus de l’un de ses parents sur quelqu’un d’autre 👀. En résulte une perte de confiance.
À l’âge adulte, une personne au style d’attachement désorganisé a tendance à manquer de cohérence dans sa relation aux autres. Elle veut créer des liens, aimer et être aimée. MAIS la proximité et l’intimité lui font peur. Pour elle, le rejet ou la souffrance est inévitable. Ce qui peut la mener à l’auto-sabotage en choisissant des partenaires qui lui font peur ou en voyant des signes de rejet qui n’existent pas réellement.
Comment la peur de l’attachement affecte les relations ?
Chaque style d’attachement aura des incidences sur la manière dont les relations sont choisies et gérées. De manière générale, la peur de l’attachement pourrait se matérialiser par un manque de confiance en soi et en les autres, un besoin de contrôle, une incapacité à réguler ses émotions, à démontrer son affection ou à développer des relations durables.
Ce qui est commun à l’ensemble des styles d’attachement non sécurisés, c’est la tendance à répéter inconsciemment des schémas émotionnels pour chacune de ses relations 🔁. Le choix du partenaire peut être une première indication. Certaines personnes choisissent systématiquement des partenaires toxiques (violents verbalement, psychologiquement ou physiquement). Ensuite, son comportement, ses actions et ses paroles dans la relation donneront d’autres indices sur son style d’attachement. Les raisons des ruptures également.
Connaître son type d’attachement permet ainsi de mieux comprendre ses forces et ses faiblesses dans une relation. En le conscientisant, il est possible de prendre du recul pour repérer d’où vient le problème et agir en conséquence.
Découvre quel est ton style d’attachement en faisant ce test (anglais).
5 conseils pour vaincre ta peur de l’attachement
✨S’aimer soi avant tout
En devenant ta principale source d’amour, tu te libères de la croyance que seuls les autres peuvent t’en apporter. Tu évacues ainsi la peur de l’abandon et la peur de souffrir puisque cet amour ne dépend plus des autres.
✨Renforcer sa confiance en soi
Avoir peur de souffrir d’une relation, à cause d’une potentielle rupture par exemple, c’est normal. Mais aies confiance en toi et en ta capacité à te relever. Tu ne vis pas sous cloche et la vie est remplie de bonnes et de mauvaises expériences. N’aies pas peur de les vivre toutes pleinement. Rappelle-toi que tout passe et que tu es assez forte pour surmonter un chagrin d’amour (s’il a vraiment lieu).
✨Accepter la possibilité de perdre quelqu’un
Tout ne peut pas être contrôlé. Perdre quelqu’un fait partie de la vie et nous allons tous le vivre un jour (rappel : nous sommes tous mortels). Trouver l’amour, c’est prendre le risque de le perdre un jour. C’est aussi ce qui fait la beauté de la vie. On ne sait pas ce qu’il va se passer et pourtant, on apprend à jongler avec les évènements et la réalité.
✨Vivre le moment présent
Souffres-tu vraiment de tes relations ou souffres-tu de l’angoisse de ce que l’avenir pourrait te réserver ? Apprends à vivre l’instant présent. Cesse de regarder vers le passé et de ressasser les déceptions de tes précédentes relations. Chaque relation est différente, chaque être humain est différent. Ce n’est pas parce que ta dernière relation a été un échec que la prochaine doit l’être aussi.
✨Faire une thérapie
Comme nous l’avons expliqué plus haut dans l’article, les troubles de l’attachement sont principalement liés à l’enfance. Il peut être extrêmement difficile de défricher son passé et ses traumatismes pour en comprendre la cause. L’aide d’un psychologue ou d’un psychiatre est grandement conseillée pour pouvoir faire ce travail en profondeur.
Les bienfaits du coaching
Dans le cas de la peur de l’attachement, le coaching peut être complémentaire à une thérapie. En effet, grâce au coaching, tu vas pouvoir étendre ta compréhension de ta manière de concevoir tes relations, de tes forces et faiblesses, de tes habitudes et croyances limitantes. Au-delà de comprendre l’origine de ta peur de l’attachement grâce à la thérapie, tu vas pouvoir agir sur ta relation actuelle ou tes relations futures en découvrant tes besoins spécifiques.
Pour commencer, je te propose de faire ce test : Quel est ton Archétype de l’Amour ? 💖
Tu recevras un ebook complet grâce auquel tu vas pouvoir en savoir plus sur :
- L’énergie qui domine tes relations
- Comment rééquilibrer certaines relations
- Identifier les blocages à ton épanouissement
- Mieux comprendre les personnes qui t’entourent